Ces clichés sont nés de la frustration de ne pouvoir retenir ces paysages qui défilent sous nos yeux lors de voyages en transports. Cadrages incertains, flou de vitesse, motifs et filtres offerts par les vitres, reflets des intérieurs sur le paysage sont autant de composantes qui participent à la composition de ces images. Dans un premier temps hasardeux, avec la pratique, apparait une accoutumance aux prises de vue à grande vitesse et la possibilité d’anticiper certains sujets et cadrages. Prise à différentes périodes avec différents appareils, dans tout type de transports, ces clichés sont d’une grande hétérogénéité. Ils pourraient faire l’objet de diverses séries, soit au regard du défilement du véhicule, des motifs de paysages perçus, des thématiques de reflets ou des premiers plans qui cadrent parfois l’image. Certains clichés issus de trajets réguliers parfois sur plusieurs décennies peuvent également faire l’objet d’une rétrospective de saisons ou d’évolution des territoires. La dimension de rétrospective trouve d’autant plus place que les abords d’infrastructures quand elles génèrent des nuisances sont souvent des territoires relégués et peu arpentés, si ce n’est par ces traversées fugaces.